#8 - Aller chercher le soleil.
Les mots exclusifs juste pour vous de l'écrivaine Sophie Astrabie!
Parfois c’est lundi et tout commence mal (surtout si vous tombez sur des chaussettes dépareillées, j’ai horreur de ça).
Et puis vous ouvrez votre boîte mail et vous tombez sur quelques lignes qui vous font du bien.
Vraiment du bien.
C’est le cas aujourd’hui.
J’ai la chance au travers du podcast de rencontrer des personnes merveilleuses, et Sophie Astrabie en fait partie.
Elle est écrivaine, mais ça n’a pas toujours été le cas, loin de là.
Pendant quelques années elle a enchaîné les jobs sans trop savoir où elle allait, avant de démissionner pour écrire son premier roman qu’elle vend sur Amazon pour quelques euros.
Et c’est là qu’elle est repérée, par un éditeur, un vrai.
Avec qui elle écrira son 2e roman, puis sont 3e. Son tout dernier est prévu pour le mois de mai, et j’ai si hâte.
A côté elle continue à écrire pour elle, et pour d’autres, elle autopublie “Carnet d’une écrivaine”, d’où est d’ailleurs tiré en exclusivité le court texte qu’elle a tenu à vous envoyer.
Je l’ai contacté il y a quelques semaines pour lui demander de vous partager quelque chose sur sa bascule, quelque chose qu’à l’époque elle aurait aimé savoir.
Elle a accepté tout de suite.
Et voici ce qu’elle voulait vous écrire:
Aller chercher le soleil
Il m’arrive parfois de discuter avec des personnes qui ne savent plus vraiment où elles en sont. Elles ont démissionné ou bien sont perdues dans leur travail.
Chaque fois je raconte la même histoire. Celle d’une journée de merde où après avoir acheté un sandwich, j’ai voulu m’asseoir dans un square pour le manger.
Dans ce square, il y avait les bancs avec du soleil et les bancs sans soleil et respectivement, c’était les bancs pleins et les bancs vides. Je me suis avancée vers l’un d’eux, partiellement ensoleillé et au moment où j’allais m’asseoir, une autre personne l’a fait. J’ai fait semblant que ce n’était pas du tout ce que j’avais l’intention de faire, m’asseoir sur ce banc délicieusement baigné de soleil, et je suis allée sur un banc à l’ombre. J’ai mangé mon sandwich en faisant en sorte que personne ne remarque que je n’étais pas du tout à la bonne place, quand tout à coup, j’ai vu un banc ensoleillé qui semblait être sur le point de se libérer. J’ai regardé la fille qui m’avait piqué mon banc « mi-ombre-mi-soleil » et je me suis dit qu’elle n’allait pas tenter sa place confortable pour une place géniale mais pas garantie.
Alors que moi, qui étais à l’ombre, je n’avais rien à perdre, j’allais aller chercher cette place au soleil.
Et je me suis dit que c’était ça la vie.
Qu’il n’y avait pas pire au monde que d’être à peu près bien. Parce qu’on pouvait rester toute sa vie comme ça, à peu près bien.
Alors qu’à l’ombre, on se bat forcément pour aller chercher le soleil.
C’est beau non? Si vous voulez en savoir plus sur Sophie son épisode est ICI (et il est incroyable!), sinon il y a aussi son Carnet d’une écrivaine.
Et surtout, surtout, si vous connaissez des gens qui ont besoin d’aller chercher le soleil, partagez-leur cette newsletter!
Je vous souhaite une belle semaine et je vous dis à la semaine prochaine pour une nouvelle histoire de Bascule dans vos boîtes! ✨
Lapsus : mots pas mors. Libérons nous !
Sophie est une magicienne des mots si justes ! Elle a raison, le mi soleil est un piège 😉 J'avais écouté cet épisode et il y a quelque chose chez elle de désarmant, de proche. Merci pour ces mors du lundi !