Désolée de vous décevoir, cette newsletter ne commence pas par « J’ai fait 30 000 euros de chiffres d’affaires ce mois-ci et tout ça passivement. Inscris-toi à ma formation si toi aussi tu veux changer ta vie. »
Et c’est parce qu’il y a une bonne raison : comme le Père-Noel, la solution pour changer de vie facilement en gagnant des millions n’existe pas.
Et pourtant on adorerait qu’elle existe.
Car pour plus de 90% des gens, la raison pour laquelle ils n’osent pas changer de vie, c’est bien l’argent.
Crédit, loyer, enfants, électricité… vous ne voyez pas décemment comment prendre le temps de changer de vie sans mettre en péril votre niveau de vie.
Jusque-là tout est normal, rassurez-vous.
Je ne vais pas vous donner de solution miracle en ce lundi matin (mais je cherche toujours promis), en revanche je vais vous donner les 3 pistes de réflexion qui m’ont énormément aidée et quelques outils en fin de newsletter pour approfondir le sujet !
1) De quoi ai-je vraiment peur ?
On a tous un rapport très différent à l’argent, lié à notre éducation, à notre culture, et si vous rajoutez à cette complexité le tabou français qui veut que parler d’argent c’est mal, (ne serait-ce qu’y penser mérite punition) alors vous comprendrez pourquoi on peut passer des années en thérapie.
Non parler d’argent ça n’est pas mal.
Au contraire.
Ça permet de comprendre ce qui se cache véritablement derrière nos angoisses.
Quand j’étais étudiante j’étais obnubilée par une chose : gagner beaucoup d’argent pour être indépendante et ne jamais manquer.
On était clairement dans un gros besoin de sécurité.
J’ai fait tous mes choix en fonction de ces 2 angoisses (qui sont en somme très banales) : être dépendante et manquer.
J’avais dans mon histoire personnelle expérimenté le passage brutal d’une situation très confortable à une situation précaire, et je pense qu’au fond ça a été un marqueur très fort pour la suite (mais on n’est pas là pour faire une thérapie).
Donc en bref, j’ai atterri en finance. Pendant plusieurs années. L’objectif était atteint. Indépendante et bien loin du manque. Mais…
… pas libre du tout.
Vous me direz « oui mais Sarah est-on vraiment libre un jour ? » mais c’est un autre débat.
Le fait est qu’en quelques années j’ai découvert que ma valeur cardinale n’était pas la SÉCURITÉ, mais la LIBERTÉ.
Ça n’a l’air de rien comme ça, mais c’est en réalité un cataclysme.
Ça veut dire que je trouve davantage mon équilibre dans le « je suis libre de mes mouvements quitte à vivre avec 1000 euros par mois pendant quelques temps » que dans le « j’ai un bon matelas de 10 000e sur mon compte courant en permanence mais quelqu’un dispose de mon temps chaque jour entre 9h et 21H »
Ce qui n’est pas le cas de tout le monde.
J’ai dans mon entourage des personnes qui seraient beaucoup plus en souffrance dans un état de liberté et d’inconnu absolus plutôt que dans une routine qui les ennuie.
Vous voyez où je veux en venir ?
Avant de parler chiffres (et pourtant c’est mon domaine), apprenez- à vous connaître et posez-vous les questions suivantes :
Quelle est ma valeur cardinale ?
La liberté ? (de gérer mon temps et ma vie comme je l’entends)
La sécurité ? (d’avoir un revenu financier fixe et récurrent)
L’indépendance ? (ne dépendre de personne autour de moi)
Pourquoi l’argent est-il un frein pour moi ? Par peur de ne pas pouvoir payer mes factures (insécurité)? Par peur de ne pas pouvoir continuer à mener mon train de vie actuel (statut social) ? Autre ?
Est-ce que j’ai besoin que quelqu’un me fixe un cadre de travail ou j’ai besoin de me le fixer moi-même?
Ai-je déjà vécu des situations d’insécurité par le passé? Comment est-ce que je les ai gérées?
Pour aller plus loin: réécouter l’épisode #4 sur les peurs limitantes avec Isabelle Steinlen, psychopraticienne en logique émotionnelle, véritable coup de pied aux fesses!
2) Les comptes sont pas bons Kévin!
Quand je travaillais encore en finance j’ai rencontré beaucoup de gens qui voulaient changer de vie. Mais le discours récurrent était le suivant :
« Maintenant on a un prêt sur 25 ans, une voiture, un enfant, les vacances à réserver etc, je ne peux plus me permettre de gagner mois de x000e par mois »
Beaucoup avait progressivement annexé leur niveau de vie sur leurs revenus actuels, ce qui les empêchait de réfléchir à un quelconque changement de vie avec un salaire un peu moins élevé, même temporairement.
Et c’est peut-être aussi votre cas ?
Effectivement si on prend l’équation REVENUS = DEPENSES (avec un peu d’épargne pour les plus chanceux), et si on prend aussi en compte que dans la majeure partie des cas changer de vie professionnelle prend du temps et donc de l’argent les comptes ne sont plus bons.
Et pour que vos revenus puissent diminuer, pour vous laisser le temps de trouver une autre voie, voire une autre voie qui paie un peu moins, il faut que vos dépenses diminuent également, même temporairement.
C’est mathématique.
Ça veut dire quoi concrètement ?
Ça veut dire tout un tas d’actions à mettre en place mais par lesquelles ceux qui ont changé de vie sont passé (y compris moi!) :
Habitation : Louer un appartement plus petit, louer son appartement ou sa maison sur airbnb quand vous n’y êtes pas, déménager, renégocier son crédit…
Charges & factures : éliminer tout le superflu, comparer les offres d’opérateur et de fournisseur (perso j’ai switché EDF pour un fournisseur suédois)
Bouffe : arrêter d’aller au resto toutes les semaines (surtout pour des trucs qui n’en valent pas la peine), cuisiner plus, checker les bons plans appli type too good to go, batch cooker…
Vacances & weekends : voyager différemment et plus près de chez vous…
Vêtements & autres: privilégier la seconde main et éviter les achats inutiles (on en fait tous des tonnes), et surtout vendre tous les trucs inutiles qui bourrent nos placards…
A titre perso j’ai testé quasi toutes ces recommandations en divisant mon salaire par 2 (au début de mon changement de vie) et vous savez quoi ? ça marche.
Ça demande de l’organisation (mais personne n’a dit que changer de vie c’était facile, à part les coachs en carton) mais je vous assure qu’on survit, et surtout on en tire une réelle satisfaction!
Alors à vos équations !
Exercice: Prenez un papier et un crayon (ou un excel pour les geeks), listez vos dépenses mensuelles et réfléchissez point par point à comment vous pourriez les diminuer en vous aidant des idées ci-dessus!
3) Encore une histoire de confiance en soi
Le dernier message que j’avais envie de vous faire passer, c’est que beaucoup de choses se passent uniquement dans votre tête.
Et comme le disait Victoire Finaz, chocologue dans l’épisode #38 :
« Tu gagneras de l’argent le jours où tu auras envie d’en gagner »
Et c’est vrai.
Bien souvent on est notre premier obstacle.
Derrière le frein financier il y a aussi le frein « je crois pas du tout que je puisse gagner ma vie autrement, et encore moins en me lançant dans un nouveau truc »
Quand j’ai lancé mon activité de conseil en communication et édito il y a quelques mois, je discutais avec mon expert comptable pour choisir le type de structure le plus approprié.
Il me dit « vous allez faire plus de 30 000e de chiffre d’affaires ? »
Et là spontanément, sans réfléchir je luis dis « non ! »
Non mais sérieusement ?
Si même moi je n’y croyais pas, qui allait le faire à ma place ?
Ça m’a fait un électrochoc.
Et depuis j’ai affiché mon objectif de chiffre d’affaires au-dessus de mon bureau.
Et chaque matin je le regarde, et il me paraît moins impressionnant.
J’imagine qu’un jour il me paraîtra même ridicule.
Bref, croyez en vous, en votre capacité à gagner de l’argent, parce que personne ne le fera à votre place !
Posez des actions, aussi petites soient-elle.
Même un chiffre d’affaire griffonné sur un bout de papier au dessus de votre bureau, c’est déjà une action.
📚Et pour aller plus loin :
Père Riche, père pauvre: Un classique sur le rapport à l’argent, il a un peu vieilli mais c’est un must have!
Money Boss, ne pas tout avaler tout rond mais énormément de matière pour se questionner et changer au quotidien ses habitudes financières
Le podcast Richissime qui comme son nom l’indique traite de l’argent sous toutes ses formes!
La newsletter Plan Cash, une newsletter féministe et spécialisée sur les sujets d’argent (comme quoi tout existe!), énormément de conseils précieux
Je vous souhaite une belle semaine et je vous dis à la semaine prochaine pour une nouvelle histoire de Bascule dans vos boîtes! ✨
Et si vous connaissez des gens autour de vous qui ont peut-être besoin de la recevoir pour changer de vie, n’hésitez pas à la partager!
Super newsletter ! Je me souviens ne pas avoir dormi par peur de manquer d'argent au moment où j'ai démissionné. Maintenant je me rends compte que j'aurais manqué ma vie si j'étais restée.
Comme tu le dis, on est souvent notre premier obstacle ! Et finalement, on peut rester en "sécurité" sans "manquer" même en entreprenant.
Et quant au besoin d'argent pour financer le projet en lui-même, qui peut aussi être un frein, il existe maintenant des outils pour financer la transition comme le crowdfunding (financement participatif) qui permet de tester et lancer son projet sans avoir d'apport ou trop prendre de risques financiers, ça m'avait débloqué l'obstacle d'investissement financier quand je n'avais aucune économies de côté (on avait collecté près de 25 000 euros pour lancer Neptune Elements).
Bonne journée,
Hâte de lire la prochaine ✨
You rock Sarah ! Go, go girls !