Aujourd’hui je vous raconte l’histoire de Marie, l’une de mes amies (dans la vraie vie elle ne s’appelle pas Marie mais tout le monde a droit à un peu d’intimité).
Je déjeunais avec elle il y a plusieurs semaines, et elle me parlait avec enthousiasme de son projet de business.
Je ne vous ferai pas l’affront de rentrer dans les détails mais en gros c’est un chouette projet pour encourager une mobilité moins carbonée en entreprise.
Sauf que pour lancer son projet elle a besoin d’un peu d’argent.
Qu’elle n’a pas comme beaucoup de monde.
Mais que d’autres ont.
Ça s’appelle des investisseurs.
Et donc Marie a quelques rendez-vous pour présenter ce fameux projet à des investisseurs.
Et là elle me dit « je peaufine la présentation ».
Alors quand j’entends « peaufiner » je grimpe aux rideaux.
Je lui dis avec mes gros sabots « penses-tu vraiment que checker les doubles espaces, aligner les textes à droite et harmoniser les couleurs des camemberts va vraiment faire pencher la balance ? »
Et là elle me répond « non mais je ne suis pas encore prête. »
Ça y est le mot est lâché.
Je ne suis pas PRÊTE.
Je suis sûr que vous aussi, vous vous le dites, très (trop) souvent.
Et d’autant plus si vous êtes une femme.
Ce n’est pas moi qui le dis, ce sont les stats.
Or l’une des 3 règles d’or (si vous voulez les autres va falloir rester abonné) quand on a envie de se lancer dans un projet, c’est de commencer avant d’être prêt.
Et là vous me dites avec beaucoup de présence d’esprit « mais enfin c’est complètement con, ça augmente les chances de se planter ! »
Et vous avez raison.
Et tort à la fois.
Je vous explique pourquoi.
1)☝️La 1e raison c’est qu’effectivement vous avez à peu près 9 chances sur 10 que ce que vous avez en tête ne corresponde pas exactement (voire pas du tout) à la réalité.
Mais plus tôt vous vous confrontez au réel, plus tôt vous pouvez vous adapter.
En gros mieux vaut se tromper vite et plusieurs fois.
Ça vous évite de perdre un temps précieux.
2)✌️La 2e raison c’est que, arrêtons de nous voilez la face, vous ne serez jamais prête.
Parce qu’il y a une grosse part de pyschologie là-dedans, l’hypothèse que vous vous réveilliez un matin en vous disant « oh mais qu’est-ce que je me sens prête ce matin ! » est proche de 0.
3)🤟La 3e raison c’est qu’il faut sortir de votre zone de confort pour avancer.
Quand vous ne vous sentez pas prête c’est inconfortable. Mais c’est là que vous allez progresser.
Pour vous donner un exemple, il y a quelques mois un client m’a demandé de lui écrire des articles assez détaillés sur la thématique du courtage d’assurance.
Au téléphone il me dit « Nous avons besoin de quelqu’un d’expérimenté sur le sujet ».
Ce à quoi je réponds « évidemment, j’ai beaucoup écrit sur le sujet, je connais tout ça en profondeur. ». Était-ce complètement faux ? Absolument.
En raccrochant je me rue sur mon ordinateur pour taper « définition courtage en assurance » et je passe de nombreuses heures à comprendre le marché.
Zone d’inconfort. A 100%.
Et pourtant je les ai rédigés ces fameux textes. Avec difficulté mais avec succès.
Si j’avais dit « non, je ne suis pas prête pour ce genre de mission » pensez-vous qu’un jour sur mon temps libre je me serais dit « tiens et si je me documentais sur le courtage en assurance au cas où un client me donne une mission ? ».
Jamais je n’aurais été prête.
Mais pour l’être il fallait se lancer à un moment. (Dans la douleur)
CQFD.
C’est dans l’inconfort que vous allez gagner en compétence, et donc en confiance en vous.
Pour revenir à Marie, mon amie, évidemment que la première présentation ne sera pas parfaite, qu’il y aura des questions auxquelles elle ne saura pas répondre.
Situation inconfortable à 100%.
Mais la 2e sera mieux, et à la 3e ça commencera à rouler.
La situation où vous serez prêt à 100% et tout se passera sans encombre et dans le confort, c’est comme les mensurations de Barbie, ça n’existe pas.
Dans la vraie vie (où l’on a du bidou et de la cellulite) vous allez vous lancer, probablement échouer, rattraper le tir, progresser, apprendre, vous relever, vous lancer à nouveau.
Alors commencez le plus tôt possible.
Avant d’être prête.
Et concrètement qu’est-ce qu’on fait ?
Commencez par répondre aux 3 questions suivantes :
1) Avez-vous dans votre vie vécu un moment où par la force des choses vous avez été obligée d’y aller avant d’être prête. Qu’en est-il ressorti ?
2) Avez-vous déjà vécu une situation où vous avez repoussé le moment de se jeter à l’eau et finalement vous vous êtes dit ensuite que ce n’était pas si terrible?
3) Comment pouvez-vous vous engager sur des actions de manière concrète? Financièrement ? Socialement ? En en parlant autour de vous de manière à ce que vous n’ayez plus le choix que d’y aller?
Je vous souhaite une belle semaine et je vous dis à la semaine prochaine pour une nouvelle histoire de Bascule dans vos boîtes! ✨
Et si vous connaissez des gens autour de vous qui ont peut-être besoin de la recevoir pour changer de vie, n’hésitez pas à la partager!
J'adore ton côté terre à terre et franche et le ton de ton écriture.
Ça fait tellement du bien de lire tout ça. Rien n'est jamais facile mais il faut oser. Ça permet d'avancer...
Merci Sarah
Qu'est-ce que ça fait du bien de lire des choses terre-à-terre. Non, se lancer n'est pas facile et même quand ça roule, ça reste désagréable par moments.
Bonne journée Sarah !